Et s’il fallait entièrement revoir la raison d’être de l’entreprise ? Et si, plus qu’un moteur économique, l’entreprise aspirait à devenir un moteur politique, nourri par l’engagement de ses collaborateurs ? Afin de mieux servir les hommes et le monde de demain. C’est de cette conviction profondément humaniste qu’est né The Boson Project, un cabinet de conseil qui aide les entreprises en quête de changement à pivoter, en replaçant les collaborateurs et leur engagement au centre du système.

« Le Boson, particule élémentaire de l’univers, présente trois caractéristiques : il n’est rien à lui seul, en dessous de lui rien n’existe et c’est à partir de lui que tout se crée. » Ce Boson, c’est vous, c’est nous. C’est chaque collaborateur, au sein de son entreprise. Pour Emmanuelle Duez, la fondatrice de The Boson Project, le cœur d’une entreprise, c’est l’humain. Pas la technologie, pas la croissance à deux chiffres, mais les femmes et les hommes qui la composent. Et pourtant, dans bien des cas, l’individu est mis de côté, voire méprisé, à tel point qu’il se désengage. Cette indifférence croissante atteint aujourd’hui les performances mêmes de l’entreprise.
Les sondages Gallup montrent qu’au niveau international, on recense moins de 9% de salariés qui se disent engagés au sein de leur entreprise, soit 91% d’indifférents ! Et les chiffres empirent chez les moins de 30 ans et dans les grandes entreprises (plus de 50 salariés). En d’autres termes, l’entreprise ne fait pas rêver. Pour Emmanuelle Duez, on frôle l’absurde : « les hommes ont créé des usines à désengagement » et ils en souffrent. Car de nouveaux modèles économiques, basés sur l’immatériel et la technologie, raflent désormais la mise. Airbnb pulvérise les mastodontes Marriott et Hyatt, Alibaba écrase Wallmart, bienvenue dans le monde des datas. Or, cette nouvelle domination mise bien plus sur la technologie que sur l’homme, excluant au passage tous ceux qui ne sauteraient pas le pas du 3.0. Nous voilà revenus au constat de départ. L’entreprise est désormais devant une interrogation plus philosophique qu’économique : que devient l’homme dans le monde de demain ?
Pourquoi s’engager peut sauver l’entreprise (en plus de la planète)
« S’engager, c’est donner du sens à ses valeurs » selon Emmanuelle Duez. Il s’agit de passer le cap de l’intention et de se rallier à une cause, un idéal, un combat. « Il faut se mettre en danger ». En d’autres termes, l’engagement n’a de véritable portée que lorsqu’il a un coût. Cette certitude, elle la tient notamment de son implication auprès de la Marine Nationale, dont elle est réserviste. Elle cite aussi Jean-Paul Sartre, pour qui « l’engagement n’est pas un mot, c’est un acte ». Bref, l’engagement est une question de sens, mais aussi d’action. C’est un concept qui touche toutes les strates de notre société, de notre vie personnelle à la société civile, en passant par le monde du travail et de l’entreprise notamment.
« Ce qui manque à notre époque, c’est le véhicule qui permet de mettre en œuvre à grande échelle les idéaux de chacun. » (note pour Morgane : phrase à placer en exergue) Et ce véhicule, on vous le donne en mille, c’est l’entreprise. Parce que c’est un microcosme, dans lequel on peut mettre en place de bonnes pratiques, qui vont par la suite se répercuter sur la société toute entière. Ainsi, l’entreprise doit embrasser son rôle sociétal et devenir acteur politique. Si le citoyen s’engage au sein de son entreprise, grâce à des méthodes de management efficaces, il devient vecteur de changement positif pour toute la société.
Une approche pragmatique
C’est là qu’intervient The Boson Project. L’engagement est la matière première qui permettra à l’entreprise de se transformer humainement et durablement. Pour cela, il faut revenir sur les fondamentaux du management : donner du sens au travail de chacun, reconnaître la valeur de tous ses collaborateurs, être transparent, manager par la confiance et non le contrôle.
The Boson Project est avant tout une méthode pragmatique. Les avantages de l’engagement pour l’entreprise sont aussi économiques. Duez et ses « Bosons » l’assurent : l’engagement est un levier de performance. « Un salarié engagé, c’est 48% d’accidents en moins, 37% d’absentéisme en moins, 25 à 65% de turnover en moins, et 21% de productivité en plus. » Et puis, le salarié est le premier ambassadeur de l’entreprise, auprès de futurs collaborateurs, mais aussi tout simplement auprès des clients potentiels.
En pratique, les consultants-Bosons interviennent auprès de leurs clients (comme Air France) de la manière suivante : à travers des enseignements issus de la philosophie et de la sociologie, ils aident les dirigeants à remanier le fonctionnement de leurs entreprises, pour qu’elles créent des conditions d’engagement propices dans différents domaines (espaces de travail, RH, marque employeur). Et cela commence par traiter avec respect et bienveillance ses collaborateurs, en privilégiant des méthodes de management douces. Outre la mise en place de ces pratiques, The Boson Project invite à une seconde prise de conscience : pour devenir plus engagée, l’entreprise doit accepter de faire des choix et notamment revoir ses ambitions de croissance à tout prix. La richesse ne viendrait plus d’une croissance à deux chiffres, mais bien d’une armée de collaborateurs épanouis, prêts à impulser leur positivité à l’extérieur de leur entreprise, au cœur de notre société. Pour le bien commun.
- Pour en savoir plus, nous vous invitons à écouter ou réécouter l’interview d’Emmanuelle Duez réalisée par Anne-Laure Gahinet, en podcast.
- Et pour en savoir ENCORE plus, rendez-vous le 12 décembre à La Colloc, pour assister à l’évènement The Boson Project.
WoMen’Up, pour l’égalité femme/homme en entreprise
Parce qu’elle n’est jamais trop engagée, Emmanuelle Duez a fondé en parallèle de son entreprise, une association dédiée aux questions sur l’égalité femme/homme en entreprise. Non, le féminisme n’est pas un gros mot et oui, femmes et hommes du XXIe siècle multiplient les casquettes et les rôles, aussi bien en entreprise que dans la société civile. Pour en savoir plus, c’est par là.